Quand l'ordre mondial était plus simple...
Nous courons après un temps ou rien ne nous était interdit, un temps ou tout justifiait l'accroissement orgueilleux et démesuré de nos exigences matérielles, une certaine idée du bonheur et du confort, un temps ou chacune de nos "légitimes aspirations sociales et économiques" n'avait que faire du déséquilibre qu'elle pouvait orchestrée ailleurs, loin, si loin...peu importe du reste puisque l'État se chargeait des sales besognes, domestiquait des peuples, pillait au nom de l'intérêt commun (et d'une certaine idée du progrès), installait des pouvoirs corrompus qui nous rendaient tant service, tuait au nom de notre idée civilisatrice les "indigènes", sorte de "primates" nous ressemblant étrangement, récalcitrants et hostiles à cette présence "libératrice" que nous représentions. Qu'il était doux ce temps ou l'Afrique, l'Asie et l'Amérique du sud, ou tous ces continents que nus qualifions de sous développés, n'avaient d'autre solution que nous regarder vivre et croitre jusque devant leurs portes. Quelle douceur que de partager entre nous les fruits d'un pillage si bien organisé, légal et implacable que nous nommons avec tant de pudeur "révolution industrielle" 1ere, 2ieme et 3ième du nom.
certes, nul ne souhaite se sentir complice de chacune des étapes de notre construction sociétale puisque nous les conjuguons continuellement au passé. Mais l'important n'est plus de savoir si nous devons en rejeter les fondements et leurs conséquences ou refuser la repentance mais de comprendre que les temps d'un complet rééquilibrage sont venus sans nous demander consentement, sans qu'il nous soit donné la possibilité d'en discuter le bien fondé. Notre avis ne compte plus ou si peu dans la grande messe de la mondialisation dans laquelle nous perdons ce que notre modèle a volé.
